(SkullLine) Time: (56:29) Rating : 6.5 Fucina incontenibile di nuovi progetti d'ambito marziale, la tedesca SkullLine continua a sfornare album di autori oscuri che faranno la felicità degli appassionati del genere. Non fa eccezione Darmstadt 1313, act francese che debutta ufficialmente con questo "Edelweiss" dopo aver realizzato un paio di demo disponibili in formato FLAC e una mini-compilation. Le 10 tracce del disco hanno macrostrutture lineari, prive di variazioni, quasi fossero degli excerpts protratti in maniera circolare. Le architetture propongono la più classica delle ricette, basata su rumori evocativi e lugubri, spesso caratterizzati da sirene antiaeree, bombardamenti, spari, rintocchi di campane, giri corali e motivi sintetici bassi e cupi. A ciò si aggiunge qualche tema orchestrale ("Lowen", "Alter Kampfer") che riecheggia un requiem d'epoca, voci campionate che intonano misteriosi discorsi e jingles risalenti alla prima metà del Novecento ("Caudillo"). Giocano un ruolo chiave le percussioni marcate e guerresche, ma al tempo stesso fredde e di stampo schiettamente elettronico: tale peculiarità avvicina il sound di alcuni brani come "Darmstadt" e "Block Conte Block" a quello dei grandi Wappenbund. Tra passaggi di stampo più ambientale e descrittivo ed altri per contro aggressivi e rigorosi c'è spazio anche per un curioso riff di chitarra ("Sermon Sur La Mort Volume 1"), piegato ad esigenze marzial-industriali. Immancabili i riferimenti testuali a determinate realtà storico-ideologiche: repertorio ormai d'obbligo per chi si cimenta con un certo stile sonoro. Un disco sicuramente derivativo che ripercorre le orme del primo Der Blutharsch, o - sul piano orchestrale - di certi lavori di Dernière Volonté e Les Joyaux De La Princesse. Ma tutto appare ben fatto, le atmosfere sono torbide e rigorose e il quadro complessivo riesce a conquistare al primo ascolto. Scampoli di un genere al crepuscolo, ma se lo si ama sono questi i dischi da tenere in considerazione. Michele Viali traduction par elsa strega "Source inépuisable de nouveaux projets de type martial, le label allemand SkullLine continue à proposer des albums d'artistes sombres qui feront le bonheur des passionnés du genre. Darmstadt 1313 ne fait pas exception, acteur français qui débute officiellement avec ce "Edelweiss" après avoir réalisé plusieurs démo au format FLAC et une mini-compilation. Les 10 pistes du disque ont une macrostructure linéaire, sans variations, comme si elles étaient des extraits prolongés de manière circulaire. Leurs architectures proposent la plus classique des recettes, basée sur des bruits évocateurs et sombres, souvent caractérisés par des sirènes anti-aériennes, des bombardements, des coups de feu, sons de cloches, des boucles vocales et des sons bas et sombres. S'ajoute à cela plusieurs thèmes orchestraux ("Lowen", "After Kampfer") qui renvoient à un requiem d'époque, des extraits vocaux qui entonnent de mystérieux discours et des jingles de la première moitié du XXème siècle ("Caudillo"). Les fortes percussions martiales jouent un rôle clef, et pourtant froides et électroniques : cette particularité rapprochent des titres comme "Darmstadt" et "Block contre Block" des grands Wappenbund. Entre des passages plus ambientaux et descriptifs et d'autres au contraire plus agressifs et guerriers, il y a la place pour un curieux riff de guitare ("Sermon sur la mort volume 1"), plié à des exigences martiales-industrielles. Les références textuelles et une réalité storico-idéologique ne manquent pas : passage désormais obligatoire pour quiconque s'enracine avec un certain style sonore. Un disque certainement dérivé qui reparcours les traces du premier Der Blutharsch, ou d'un point de vue orchestral, de certains travaux de Dernière Volonté et Les Joyaux de la Princesse. Mais le tout est bien fait, les atmosphères sont troubles et rigides, et l'ensemble réussit à convaincre dès la première écoute. Les fins d'un genre qui atteint son crépuscule, mais si vous aimez ce style, voilà un disque à prendre en considération." DARMSTADT 1313 Edelweiss SkullLine Records, 2014 Darmstadt 1313 est un projet que connaissent les visiteurs de Cyanur Prod, le Netlabel de Beashmael Islandis, celui-ci faisant également office de grand inquisiteur derrière les murailles étouffantes de cette entité indus-martial. Pour les novices et autres âmes innocentes qui n'auraient pas encore croisé la route des cavaliers de l'Apocalypse, cette «messe» funèbre et angoissante rassemble une dizaine de titres qui, si ils s'en tiennent aux grandes lignes stylistiques que l'on est en droit d'attendre de ce type de réalisation, n'en procurent pas moins leur lot de sensations troubles et hypnotiques. Rien ne manque à l'appel de ces pans d'ombre massifs qui engloutissent la lumière, ne laissant entrevoir que les ruines d'un monde en guerre avec ce qu'il faut de samples "à la bonne place", ordonnés comme les éléments d'un décor servant à mettre en valeur une suite de paysages sur le mode de l'effondrement. Froides et oppressantes, les compositions suivent la voie du serpent, c'est une lente reptation en quête de toujours plus de victimes, et c'est avec savoir-faire que l'art de la terreur muette décrasse ses rouages servant à broyer corps et esprits. Dès les premières secondes, le titre éponyme aligne sans trembler une lame de rasoir qu'épaule un rythme sourd, un peu en retrait derrière des "débris" de voix aveugles qui tournent en boucle. "Löwen" me fait un peu penser aux Joyaux De La Princesse à sa façon d'étendre ce thrène symphonique qui reçoit efficacement ces "empreintes" vocales échappées des coursives du Temps... Le discours du "Sermon sur la Mort V 1" de Jacques-Bénigne Bossuet hante le no man's land d'"Edelweiss" tel un spectre surgit du plus profond de la nuit, un "titre-sample" à méditer tenu par une pulsation obsédante qui encercle la pensée... C'est d'ailleurs la mort qui semble répandre un calme insidieux et trompeur sur "Total Krieg", alors que l'ambiance vraiment glaçante de "Sepulture" avec ces spoken words féminins est digne d'un cauchemar où l'on suivrait nos propres funérailles... Vous aurez compris que cueillir cet Edelweiss pourra vous être fatal; dans les rues de Darmstadt 1313, les rares fleurs qui poussent sous la cendre abreuvent leurs racines dans un marécage de feu, de sang et de cadavres ! Gasp |